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Revue de l'énergie (La) - N° 622, novembre-décembre 2014


ISBN : 9782710810414
broché      19 x 26 cm      78 pages
Date de publication : Janvier 2015
Revues : Revue de l'énergie (La)



Le Nouvel An est toujours l’occasion de faire un bilan et d’ouvrir des perspectives pour l’année à venir. Le domaine de l’énergie et du climat a été particulièrement riche en 2014 et l’année nouvelle comportera également des événements importants.
Coté bilan, 2014 devait s’achever sur une interrogation  - l’évolution des prix du pétrole – et sur une certitude – le réchauffement climatique se poursuit et les mesures à prendre pour l’enrayer sont urgentes.
Pour les prix du brut, on constate que l’atonie de l’économie européenne, le ralentissement chinois et la hausse continue de la production en Amérique du Nord ont conduit le cours du baril à environ 60 $ courant décembre et les stocks de brut et de produits finis à des niveaux élevés. Cette évolution brutale des prix à la baisse (- 40 % en 6 mois) – qui n’est ni la plus importante ni la plus rapide de l’histoire – a également une dimension géopolitique puisque le premier exportateur mondial, l’Arabie Saoudite, refuse de réduire sa production pour « laisser le marché s’ajuster », comme l’a répété à l’envi son ministre de l’Energie. Au-delà de cette déclaration, c’est une véritable leçon que Ryad entend administrer à plusieurs acteurs mondiaux.
Une leçon à certains exportateurs de l’Opep qui, pour cause de mauvaise gestion économique, n’ont jamais respecté les quotas décidés par l’organisation et s’affolent aujourd’hui devant la crise budgétaire qui s’annonce pour cause de recettes d’exportation insuffisantes : le Venezuela et l’Algérie sont notamment dans ce cas.
Une leçon à l’Iran, le grand rival de l’autre rive du golfe Arabo-persique, qui comptait sur la fin prochaine de l’embargo occidental pour restaurer son économie délabrée grâce à un brut valorisé au-dessus de 100 $.
Une leçon aux producteurs de pétrole hors Opep qui, comme la Russie, entendent concurrencer le brut saoudien ou, comme les USA, veulent reprendre leur indépendance énergétique grâce aux hydrocarbures non conventionnels leur permettant d’atteindre aujourd’hui leur production de 1972… à condition que le baril ne tombe pas en dessous des 60 $.
Côté climat, la réitération de l’inéluctabilité du réchauffement a conduit en 2014 deux grands pays émetteurs de CO2 – la Chine et les USA – à agir de concert pour œuvrer à la préservation du climat, geste qui constitue une avancée majeur à l’aube de réunions, importantes pour l’ensemble de la planète. L’année 2015 doit s’achever en effet par la conférence de Paris sur le climat, réunion qui a été préparée à Lima fin décembre dans une ambiance moins tendue que les précédentes, selon différents participants dont Laurent Fabius et Ségolène Royal, chargés par le gouvernement français d’organiser « Paris Climat ».
Gageons que ces bons auspices perdurent.

Bonne lecture.

 

Paul-François Trioux
Directeur de la Publication


Table des matières :


Etudes
. La transition énergétique, une chance pour la relance de l’investissement en Europe, Pierre Musseau
. Quels systèmes énergétiques pour les écoquartiers ? Une première comparaison France-Europe, Philippe Menanteau, Odile Blanchard
. Le besoin de marchés de la flexibilité – L’adaptation du design des marchés électriques aux productions d’énergies renouvelables, Dominique Finon

Analyses
. Transition énergétique : quels moyens pour diversifier le mix énergétique ? Ruxandra Lazar
. Evolution de l’intensité électrique de l’activité économique (France, 2003-2013), Hamadou Sanoussi

Chronique juridique
. Les contradictions entre le principe de libre concurrence européen et la volonté d’indépendance énergétique de la France, Fabien Grech

Histoire
. Le pipeline Kirkuk-Méditerranée, « troisième fleuve » de l’Irak, Shirine Guy

Pétrole
. Retour à la réalité, Samuel Furfari

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