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Revue de l'énergie (La) - N° 609, septembre-octobre 2012


ISBN : 9782710810070
trade paperback      19 x 26 cm      72 pages
Publication date : November 2012



A l’heure où nous mettions sous presse ce numéro, deux publications importantes sont venues coup sur coup animer la scène énergétique française. D’abord la publication du rapport Gallois sur la compétitivité de l’industrie française suivie, quelques jours après, par le bilan annuel énergétique mondial et les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Dans ces deux publications, on retrouve une constante : à savoir que les économies modernes pour se développer ont besoin d’une énergie bon marché. « Le faible coût de l’énergie en France est un atout pour nos industries et il est essentiel qu’il ne soit pas perdu », insiste M. Gallois. Et celui-ci de proposer qu’une évaluation des réserves françaises dans ce domaine soit menée parallèlement aux recherches sur de nouvelles techniques d’extraction, une orientation partagée par le président de la République dans sa conférence de presse du 13 novembre.
Dans le même temps, l’AIE explique que le monde de l’énergie est en train de subir une mutation, en raison de la remontée en puissance de la production américaine d’hydrocarbures : « Les développements de la production de gaz de schiste aux Etats-Unis sont profonds et leurs effets dépassent de loin l’Amérique du Nord et les aspects strictement énergétiques ». Et l’AIE de prévoir que, d’ici 2020, les Etats-Unis deviendront le plus gros producteur mondial de pétrole devant l’Arabie Saoudite avec la perspective que l’Amérique du Nord devienne même exportateur net de pétrole autour de 2030. Une grande partie de l’essor pétrolier des Etats-Unis proviendra de la production d’hydrocarbures non conventionnels, notamment pour le gaz de schiste qui représentera la moitié de l’augmentation de la production mondiale de gaz à l’horizon 2035, l’essentiel provenant, outre les USA, de Chine et d’Australie.
Dans son rapport annuel, l’AIE insiste fortement sur l’urgence qu’il y a, pour les pays industrialisés et les émergents, à renforcer massivement leurs efforts pour une meilleure efficacité énergétique, de façon à limiter au maximum le réchauffement climatique. Et cela avant 2017 sinon l’objectif de limiter à 2°C la hausse de la température mondiale d’ici à la fin du siècle ne sera pas atteint.
Au moment où s’ouvre en France le grand débat national sur la transition énergétique et le développement durable, notre revue continue de jouer son rôle de « passeur d’idées » en apportant sa contribution à ce débat, particulièrement sur les thèmes évoqués ci-dessus.
Nous espérons que nos lecteur trouveront dans ces pages de quoi nourrir et enrichir leur réflexion sur l’ensemble de ces différents sujets.

Bonne lecture.

Paul-François Trioux
Directeur de la Publication


Contents :


Opinion
. Tripoter les tarifs de l’électricité, Marcel Boiteux

Etudes
. Bilan prévisionnel 2012 de l’équilibre offre-demande en France : la sécurité de l’alimentation électrique assurée jusqu’en 2015, Dominique Maillard
. Transition énergétique : une illustration des effets de la dynamique du parc électrique dans le cas d’un scénario Energies renouvelables, Séverine Dautremont, Jean-Guy Devezeaux de Lavergne, François-Xavier Colle
. The economics of electric energy storage and its interaction with the market rules, Xian He
. Les impacts marchés du développement des gaz non conventionnels, Olivier Appert, Guy Maisonnier
. L’énergie renouvelable en Algérie. Quelles alternatives aux énergies fossiles ? Solaire, nucléaire ou les deux à la fois ?, Souhila Eddrief-Cherfi

Profil énergétique
. Brésil