Revue de l'énergie (La) - N° 610, novembre-décembre 2012

Chers lecteurs,

Avant tout, la rédaction de la revue et moi-même souhaitons vous présenter nos meilleurs vœux pour cette année nouvelle, qui va être particulièrement riche en actualités dans l’univers de l’énergie, en France, en Europe et dans le monde. Soyez certains que votre revue sera au rendez-vous pour rendre compte de cette actualité et poursuivre l’œuvre de « passeur d’idées » qui est sa raison d’être depuis sa création.
Pour la France, 2013 sera l’année du grand débat sur la transition énergétique ouvert par le gouvernement grâce à la création d’un « Conseil national sur la transition énergétique » dont la première réunion a eu lieu fin 2012. Sept collèges le composent, regroupant les représentants des organisations syndicales, des sociétés du monde de l’énergie, des parlementaires, des ONG environnementales ainsi que des représentants de l’Etat. Le chantier ainsi ouvert est énorme et, comme le prévoient certains, sera extrêmement couteux à mettre en œuvre. La question du financement n’est d’ailleurs pas le moindre problème qu’auront à résoudre les participants au débat. Il faut souhaiter que ces travaux ne demeurent pas circonscrits au cadre franco-français car nous savons que les politiques énergétiques décidées par les pays européens ont des effets sur l’approvisionnement de leurs voisins, tant l’Europe est aujourd’hui interconnectée.
Le tournant de l’année est souvent l’occasion, pour un certain nombre d’organismes, de livrer leurs diagnostics sur l’avenir énergétique de la planète. Vous en trouverez des extraits dans les pages qui suivent. Ils peuvent varier sur l’état réel des réserves en hydrocarbures, sur l’opportunité que représentent les gaz de schiste (ou de roche-mère) pour tel ou tel pays, ou sur la montée en puissance du charbon dans les pays émergents comme la Chine et l’Inde. Mais tous ont pour constante d’insister sur deux points : le premier est que les émissions de CO₂ vont progresser inéluctablement dans les prochaines décennies ; le second est que la principale source d’énergie à venir se situe dans l’amélioration de l’efficacité énergétique, particulièrement dans les transports et les bâtiments (40 % de la consommation énergétique finale en France).
Le chemin qui reste à parcourir est long et douloureux. Dans sa contribution au débat national sur la transition énergétique, l’Ademe a estimé les conséquences pour la France d’une division par quatre de ses émissions de CO₂ à l’horizon 2050 : rénovation thermique de 27 millions de logements et parc automobile ramené de 35 à 22 millions de véhicules fonctionnant majoritairement au gaz et à l’électricité.

Bonne lecture.

Paul-François Trioux
Directeur de la Publication

Table des matières :

  Etudes
. Améliorer les performances thermiques des logements, Eric Lagandré
. Les énergies renouvelables en transition : de leur acceptabilité sociale à leur faisabilité sociotechnique, Marie-Christine Zélem
. La compétition sur le marché mondial des réacteurs nucléaires, C. Pierre Zaleski, Michel Curciani
. La dimension européenne du système électrique, Tanguy Janssen, Yann Rebours

Dossier
. Le gaz de la mer du Levant : Casus Belli ou une chance pour la coopération régionale ?, Samuele Furfari
. Droit de la mer et délimitations maritimes en Méditerranée orientale, Didier Ortolland.

Tribune libre
. Shale oil, shale gas et autres non conventionnels dans une perspective géologique, Alain Perrodon, Pierre-René Bauquis

Chronique du droit de l’énergie
. Actualités janvier-novembre 2012, Catherine Roche, Marie-Béatrice Lahorgue et les étudiants du Master 2 professionnel Droit de l’environnement industriel (université de Poitiers)

Profil énergétique
. Le Maroc